Au sujet de la Swiss Death Clock

La Swiss Death Clock affiche le nombre de décès en Suisse attribuables au tabagisgme cumulés depuis le 25 juin 2004, date à laquelle la Suisse a signé à New York la Convention-cadre de l'OMS pour la lutte antitabac, en exprimant son intention de la ratifier « dans les années à venir ».

Dans un communiqué émis au moment de cette signature, le Conseil fédéral faisait la déclaration suivante:

En signant la Convention-cadre, le Conseil fédéral exprime sa volonté politique de mettre en œuvre, en Suisse également, le projet de l'OMS. Certaines adaptations légales seront nécessaires en vue de sa ratification. Conformément au programme de législature 2003-2007, il est prévu d'élaborer un message, qui sera mis en consultation lors de la législature 2003-2007.

Aujourd'hui, près de huit années plus tard, rien n'a bougé. Le Conseil fédéral est resté paralysé et n'a toujours pas fait le travail nécessaire pour soumettre le projet de ratification au Parlement, comme il s'était pourtant engagé à le faire lors de la signature du traité. La Suisse est aujourd'hui l'un des derniers pays de la région européenne de l'OMS à n'avoir toujours pas ratifié le traité (cliquez sur la carte ci-contre pour en savoir plus).

Et pendant ces longues années d'inaction, la Swiss Death Clock a continué son inéxorable progression de 9'500 morts par année, soit un décès toutes les 57 minutes (chiffres de l'Office fédéral de la statistique), pour atteindre à l'heure actuelle le total effrayant de près de 80'000 morts.