Selon le Comité national contre le tabagisme (CNCT), les enfants ont « le droit de respirer un air pur au même titre que de boire une eau potable ».
Quelques études avaient déjà suggéré que l’interdiction de fumer dans les lieux publics peut se traduire par une baisse des hospitalisations d’enfants pour maladies asthmatiques comme en Ecosse, dans certains états des Etats-Unis et à Toronto, car beaucoup de fumeurs appliquent cette mesure de protection contre l’exposition au tabagisme passif à leur domicile et dans leur véhicule.
Christopher Millett et al. dans la revue Pediatrics de février 2013 montrent qu’en Angleterre, la mise en œuvre d’une telle loi de protection contre l’exposition publique au tabagisme passif s’est traduite par la baisse de 3,4 % des hospitalisations d’enfants pour maladies asthmatiques, soit 6'802 hospitalisations en moins sur trois ans [1].
Cette observation confirme que les bénéfices sanitaires liés aux mesures d’interdiction de fumer dans les lieux publics ne se limitent pas seulement à ceux liés directement à la mesure mais que, grâce à leur caractère éducatif plus général elles ont un effet sur la population infantile potentiellement exposée dans les lieux privés.
Afin de renforcer la protection des enfants contre les risques liés au tabagisme passif, le Canada et l’Australie ont déjà adopté une mesure d’interdiction de fumer dans les véhicules en présence d’enfants ; la France envisage aussi de prendre cette mesure pour protéger les enfants, qui, selon le Comité national contre le tabagisme (CNCT), ont « le droit de respirer un air pur au même titre que de boire une eau potable » (reprenant à son compte la devise d'OxyRomandie, ce qui ne nous chagrine pas, bien au contraire!).
[1] Hospital admissions for childhood asthma after smoke-free legislation in England. Millett C, Lee JT, Laverty AA, Glantz SA, Majeed A. Pediatrics 2013 ; 131: e 495 - 501
Source: Article adapté de celui publié par le Comité national contre le tabagisme (CNCT, France) sur son site.
(pad/03.04.2013)