Campagne du CIPRET-Genève et d’OxyGenève contre le tabagisme passif
(avec le soutien de la Direction générale de la santé, Département de l’action sociale et de la santé)
Rompre la loi du silence
Le CIPRET-Genève et OxyGenève (l'antenne genevoise d'OxyRomandie) lancent le 29 novembre 2004 une campagne d’affichages SGA et transports publics et d’annonces presse dans le Canton de Genève.
Cette campagne, bénéficiant d’une importante diffusion, présente, sous la forme de cinq informations, certaines des conséquences les plus graves
du tabagisme passif
(voir les affiches sur le site du CIPRET).
C’est la première fois que le CIPRET-Genève et OxyGenève réalisent une campagne d’une telle ampleur sur le problème du tabagisme passif.
Depuis 25 ans, par le biais de vastes campagnes de désinformation, les cigarettiers essaient de persuader le public et les décideurs que le tabagisme est sans grande conséquence sur la santé humaine, et que l’exposition à la fumée passive est, quant à elle, totalement inoffensive.
En lançant des campagnes massives sur le thème de la tolérance et de la courtoisie, et avec la complicité
de certaines associations professionnelles de la restauration, l’industrie du tabac a aussi réussi à intimider et à persuader
les non-fumeurs que leur exigence pour un air dépourvu de fumée s’assimilait à de l’intolérance. Nos deux associations sont déterminées à rompre la loi du silence qui s’en est suivi.
Combler un déficit d’information
Notre constat préalable était le suivant : la désinformation financée par l’industrie du tabac a été efficace
et trop de Genevois pensent encore que le tabagisme passif n’a que des conséquences mineures sur la santé (irritation des yeux, légère gêne respiratoire).
Notre objectif est, en conséquence, de combler cette lacune par une réelle prise de conscience.
Nous avons sélectionné cinq informations objectives décrivant les dangers de l’exposition à la fumée passive.
Certaines d’entre elles semblent incroyables. Toutes sont extraites d’études médicales rigoureuses.
Ces informations ne sont cependant pas des citations : nous avons traduit de l’anglais, puis adapté aux besoins d’une communication grand public, des conclusions d’études médicales dont la crédibilité est incontestable.
Provoquer le débat
Il est probable que le réalisme de ces informations suscitera des réactions d’opposition.
Probable également que des personnes ou organismes mettront en cause leur véracité ou prétendront qu’elles sont exagérées.
Nous souhaitons ardemment un débat public qui nous permettra de démontrer, dénoncer et démonter la stratégie de communication de l’industrie du tabac, qui consiste à nier, contester et/ou minimiser les effets de la fumée passive.
Un tableau plus sombre encore
Le dernier rapport de Cal-EPA (Agence pour la protection de l’environnement de Californie), qui est le document de synthèse le plus complet sur les risques associés à l’exposition à la fumée passive, montre que loin d’exagérer, les informations que nous publions sont en dessous de la réalité, et n’exposent que la partie émergée de l’iceberg.
La campagne du CIPRET-Genève et d’OxyGenève
Graphiquement, nous avons privilégié l’efficacité à la recherche esthétique, avec une typographie simple et lisible et avons
souligné chaque affiche d’une même phrase « Le tabac, je veux plus le sentir ».
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Pascal Diethelm Président, OxyGenève |
Dr Jean-Charles Rielle Médecin responsable, CIPRET-Genève |
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(Dossier 04-008 - 2004-11-29)