Chute du nombre d'hospitalisations en cas de maladies cardiaques, cérébrovasculaires et respiratoires grâce aux lois d'interdiction strictes de fumer

Grâce aux lois d'interdiction de santé exhaustives en vigueur dans les lieux de travail, les restaurants et les bars, le nombre d'hospitalisations a diminué de manière bien plus significative qu'avec des législations moins strictes.

Une méta-analyse publiée le 30 octobre 2012 dans la revue Circulation a étudié le lien entre les lois d'interdiction stricte de fumer(1)  et le nombre d'hospitalisations en cas de diverses maladies cardiaques, cérébrovasculaires et respiratoires. Les résultats obtenus sont fondés sur une analyse de 45 études consacrées à 33 lois d'interdiction strictes de fumer dont le suivi a duré 24 mois en moyenne.

Cette étude apporte deux enseignements principaux. D'une part, les interdictions strictes de fumer à l'intérieur des lieux publics et des lieux de travail ont engendré une importante baisse du nombre d'hospitalisations en cas de syndrome coronarien aigu, d'accident coronarien aigu, de maladie cardiaque ischémique, d'angine, de maladie coronarienne, d'arrêt cardiaque soudain, d'accident vasculaire cérébral, d'asthme et d'infection pulmonaire. L'étude confirme d'autre part que plus les lois d'interdiction de fumer sont exhaustives, plus la diminution du nombre d'hospitalisations est prononcée.

Plusieurs études passées en revue pour cette analyse ont mis en évidence les baisses des coûts des soins de santé grâce à la réduction du nombre d'hospitalisations en cas de maladies cardiovasculaires ou respiratoires.

Les messages forts issus de cette étude sont les suivants :

  • Le tabagisme passif génère des maladies cardiovasculaires et respiratoires.
  • Les lois d'interdiction totale de fumer diminuent le nombre d'hospitalisations en cas de maladies cardiaques, cérébrovasculaires et respiratoires mais aussi les coûts des soins de santé.
  • Grâce aux lois d'interdiction de santé exhaustives en vigueur dans les lieux de travail, les restaurants et les bars, le nombre d'hospitalisations a diminué de manière bien plus significative qu'avec des législations moins strictes.
  • Les pays doivent appliquer des lois d'interdiction strictes de fumer exhaustives afin de protéger le grand public des effets sanitaires mortels du tabagisme passif mais aussi de garantir leur conformité à l'article 8 de la Convention-cadre de l'OMS pour la lutte antitabac.

(1) Par interdiction stricte de fumer, il faut entendre des interdictions de fumer qui ne comportent pas d'exceptions telles que fumoirs ou zones fumeurs, mais instaurent un environnement intérieur à 100% sans fumée, en suivant les recommandations des Directives sur l'application de l'article 8 de la Convention-cadre de l'OMS pour la lutte antitabac.


Référence : Tan CE, Glantz SA. Association Between Smoke-Free Legislation and Hospitalizations for Cardiac, Cerebrovascular, and Respiratory Diseases: A Meta-Analysis (Méta-analyse du lien entre les lois d'interdiction totale de fumer et le nombre d'hospitalisations en cas de maladies cardiaques, cérébrovasculaires et respiratoires). Circulation 2012. 126: 2177-2183.

L'article complet (en anglais uniquement) est disponible à l’adresse suivante : http://circ.ahajournals.org/content/126/18/2177.full.

Autres ressources : Cliquer ici pour en savoir plus sur les lois d'interdiction totale du tabac et notamment obtenir des informations sur les risques sanitaires liés au tabagisme passif.

Circulation est une revue à comité de lecture publiée par l'American Heart Association. Elle transmets à ses lecteurs les compétences requises pour améliorer les soins cliniques et la santé de la population.

Source: Campaign for Tobacco-Free Kids, Washington DC, USA


(pad/09.01.2013)